egypt.edu : civilisation de l’Égypte ancienne et contemporaine note de lecture

Alain Arnaudiès

et Antoine Chéné,

Les parois de la salle

28 aoôt 200 hypostyle de Karnak.

Les parois de la salle hypostyle de Karnak

Alain Arnaudiès et Antoine Chéné

Alain Arnaudiès et Antoine Chéné, Les parois de la salle hypostyle de Karnak, Études d’égyptologie 2. Chaire « Civilisation pharaonique : archéologie, philologie, histoire » du Collège de France-éditions Cybèle, Paris, 2003, ISBN 2-9516758-7-9, dévédérom compatible Macintosh, PC et tous systèmes Unix (y compris Linux). La publication des parois de la salle hypostyle, coéditée, sous la direction du professeur Nicolas Grimal, par la chaire de Civilisation pharaonique du Collège de France et les éditions Cybèle ouvre une série de dévédéroms consacrés aux monuments de Karnak. À travers ce premier titre, nous avons voulu publier un travail qui montre tout l’intérêt du support électronique et de l’interconnexion d’une documentation photographique et bibliographique. Ce projet est issu d’un constat documentaire dont la méthodologie est née au centre franco-égyptien d’Étude des temples de Karnak. La documentation d’un ensemble archéologique aussi vaste que le complexe architectural de Karnak impose de nombreuses contraintes et une méthode de travail rigoureuse. L’actuel dévédérom est un ouvrage purement documentaire dans lequel nous avons particulièrement veillé à mettre en valeur un monument, la salle hypostyle, et une documentation photographique unique. Nous avons choisi de préciser dans ces lignes la nature et la particularité de notre travail 1 . La constitution d’une documentation iconographique La documentation de la salle hypostyle a été entreprise depuis de nombreuses années par les membres de l’Epigraphic Survey de l’Oriental Institute de Chicago (OIC). Les relevés épigraphiques de la salle hypostyle ont abouti à deux publications majeures dont Harold H. Nelson et William J. Murnane ont été les principaux artisans 2. Peter Brand entreprend actuellement de terminer l’œuvre de ses prédécesseurs et prévoit prochainement la publication des murs sud de la salle hypostyle. Le relevé épigraphique des colonnes de la salle hypostyle est également envisagé mais pose plusieurs problèmes techniques et pratiques que l’équipe américaine espère résoudre dans le cadre d’un programme d’envergure. Les vingt prochaines années seront donc consacrées à un long labeur qui verra défiler de nombreux épigraphistes au sommet d’échafaudages vertigineux. La documentation photographique de la salle hypostyle n’entre pas à proprement parler dans les projets de l’Epigraphic Survey. Ce type de documentation est absolument nécessaire aux travaux égyptologiques. Dans les premiers temps de la photographie, la salle hypostyle a très tôt inspiré les grands pionniers. Ce sont alors les colonnes qui ont la vedette et qui expriment le mieux la grandeur du site de Karnak. Cette salle devient au fil des années l’un des sites les plus photographiés et des plus détaillés. D’un point de vue documentaire, Walter Wreszinski est le premier dans son Atlas à proposer une couverture photographique de très grande qualité alliant les vues d’ensemble et les points de détails 3 . À ce jour, même en rassemblant une documentation éparse et diverse, il nous faut constater que la documentation iconographique de la salle hypostyle est encore loin d’être exhaustive (fig. 1). Actuellement, l’essentiel de la salle hypostyle a fait l’objet d’un relevé épigraphique et d’une repro 1 Les enjeux des publications électroniques en archéologie ont souvent été évoqués. Ce travail voudrait si possible contribuer à la valorisation des actions documentaires et du document numérique, cf. A.-M. Guimier-Sorbets, « L’édition électronique dans le domaine de l’art », La revue des arts et métiers 24, 1998, p. 15-22 ; « Des bases de données à la publication électronique : une intégration des données et des outils de recherche », Archeologi e Calcolatori 10, 1999, p. 101-115. 2 H.H. Nelson, W.J. Murnane, The Great Hypostyle Hall at Karnak, I, 1. The Wall Reliefs, OIP 106, 1981 ; The Epigraphic Survey, The Battle Reliefs of King Sety I. Reliefs and Inscriptions at Karnak, 4, OIP 107, 1986.

duction photographique, mais certaines zones sont encore mal documentées. Les portes, par exemple, n’ont été que partiellement publiées et leur documentation photographique devra être poursuivie par le CFEETK. Celle des colonnes est la plus difficile à réaliser en raison de la nature cylindrique du support mais pourrait également faire l’objet d’un projet documentaire indépendant du relevé de l’OIC 5 .

a. état de la documentation photographique du CFEETK incluse dans le dévédérom. b. zones de la salle hypostyle restant encore à publier 4 . fig. 1 : état de la documentation de la salle hypostyle en 2003.

3 W. Wreszinski, Atlas zur altägyptischen Kulturgeschichte, Teil 2, Hinrichs, Leipzig, 1935. 4 Il s’agit des zones publiées qu’en partie ou n’ayant fait l’objet d’aucune documentation iconographique systématique.

La constitution d’une documentation photographique

L’idée d’une couverture photographique systématique des parois décorées de la salle hypostyle revient à Antoine Chéné, photographe du centre franco-égyptien d’Étude des temples de Karnak 6. La salle hypostyle avec ses 134 colonnes et ses murs dont les plus hauts atteignent plus de 17 mètres et plus de 45 mètres de long est un ensemble grandiose. Les difficultés de l’entreprise sont multiples et provien nent de l’architecture même du monument. Du sol, il est impossible d’avoir une vision complète et sans effets de perspective des parois décorées. Les différents angles de vue croisent inévitablement les colonnes qui empêchent d’apercevoir, dans son ensemble, la décoration de la salle. Aujourd’hui, la photographie, avec l’aide de l’ordinateur, permet de présenter des vues complètes et sans déformation des différentes parois décorées. Plusieurs techniques photographiques ont été employées. Nous ne reviendrons pas sur ces dernières que l’auteur expose lui-même dans un court-métrage qui accompagne le dévédérom 7. Nous retiendrons qu’elles reposent sur une prise de vue traditionnelle et un traitement numérique permettant un assemblage de plusieurs photographies. Les logiciels de traitement d’images ont ainsi rendu possible la création de clichés inédits qui dépassent le cadre de plusieurs réalités : le document virtuel prend désormais une autre forme en archéologie. Les documents virtuels servaient habituellement aux restitutions. L’utilisation de l’image 3D est le cas le plus connu en archéologie pour présenter les hypothèses de reconstruction d’un édifice ou les assemblages d’une statue 8. Les photographies de la salle hypostyle doivent être considérées comme des restitutions. Elles sont virtuelles dans le sens oò elles représentent une réalité qui existe sans vraiment exister. Il est ainsi possible de faire abstraction de contraintes physiques jusque-là insurmontables et de prendre aujourd’hui en considération un document virtuel comme une source scientifique. L’archéologie n’est pas habituée à ce type de raisonnement d’autant que la photographie est traditionnellement pour l’archéologue une représentation fidèle de la réalité. Si cet aspect n’est pas nouveau pour la photographie, habituée, depuis sa création, à jouer avec la réalité, il l’est en revanche pour l’archéologie qui doit désormais apprendre à travailler avec une documentation d’un genre nouveau. Si nous prenons l’exemple de la vue d’ensemble du môle nord du IIe pylône, il nous faut bien comprendre que cette vue n’existe pas (fig. 2a). Ce point de vue est unique et a complètement été recréé de façon à rendre au mieux l’état de la paroi. Les colonnes, les ombres portées, les éclairages, toutes ces contraintes physiques ont été effacées pour laisser place à une vision idyllique du monument. Si le document numérique est atypique dans sa réalisation et son résultat, il l’est également dans ses propriétés. Cette photographie est, dans sa version originale, une image numérique de haute définition et de grande taille mesurant 2,30 m de long sur 1 m de haut avec une résolution de 300 points par pouce. En archéologie, l’édition est actuellement limitée, pour des raisons de coôt, à des formats standards qui sont généralement le A4 et A3. On le voit encore, les contraintes physiques ne sont pas respectées par le document numérique qui perdrait d’ailleurs tout son sens à être réduit pour être imprimé et diffusé (cf. fig. 2b) 9. Quel avenir alors pour la photographie numérique ? L’actuel dévédérom est la réponse que nous apportons à cette question. 5 L’initiative de ce projet revient à Antoine Chéné, inventeur d’un procédé photographique qui permet de clicher les colonnes et de déplier sans déformations les scènes ainsi photographiées. Les compétences techniques et humaines sont réunies mais les financements d’une telle opération n’ont malheureusement pu être rassemblés. 6 La couverture photographique a été faite au cours de trois saisons différentes, de 1999 à 2001. 7 A. Chéné, Ph. Groscaux, Photographier la salle hypostyle, CNRS/CFEETK, Karnak, 2001 (durée 9 minutes). Également consultable sur le site du centre franco-égyptien d’Étude des temples de Karnak : http://www.cfeetk.cnrs.fr/Services - > Films. 8 EDF a longtemps soutenu des projets de restitution 3D en archéologie, notamment à Karnak et à Alexandrie.

La constitution d’une documentation informatisée

La photographie numérique appliquée au domaine de l’archéologie offre des possibilités nouvelles qui ne trouvent qu’imparfaitement leur sens dans une diffusion traditionnelle de l’information. Pour exploiter au mieux le document numérique, il faut l’intégrer dans un ensemble numérique qui autorise son traitement. La documentation du centre franco-égyptien d’Étude des temples de Karnak développe depuis 1995 une politique documentaire mettant en œuvre une gestion informatisée de ses services.

a. vue d’ensemble de la paroi du IIe pylône telle qu’elle se présente dans la réalité. b. restitution de la paroi du IIe pylône réduite au format A4. fig. 2 : môle nord du IIe pylône, cliché d’Antoine Chéné, (c) CNRS/CFEETK.

9 Un premier projet de publication prévoyait l’impression des clichés sous forme de posters. Il aurait alors fallu multiplier les pliages ou accepter une publication en rouleaux. Le coôt de l’opération s’avérait rédhibitoire.

Toutes les photographies réalisées par le service photographique ont été rassemblées dans une base de données. Il est alors possible d’interroger cette dernière à partir d’un plan réactif qui permet d’accéder aux montages photographiques représentant les parois de la salle hypostyle. Il est également possible de cliquer sur ces dernières, pour avoir le détail d’une scène. Ce principe est celui qui a été retenu pour la présentation de la salle hypostyle dans ce dévédérom. À vrai dire, il n’est pas vraiment novateur puisqu’il n’est qu’une version améliorée des fameux key plans de Rosalind Porter et Bertha Moss, dont la première publication date de 1929 10 . Il s’agit de la même méthode de travail répondant à un nouveau découpage et une nouvelle structuration des données. Notre travail s’inscrit donc dans la même démarche documentaire que celle proposée par Porter et Moss. Mais nous ajoutons à cet ouvrage de référence une information capitale qu’elles n’avaient alors pu intégrer en leur temps : l’image.

La structuration des données Trois publications majeures regroupent l’essentiel de la documentation concernant la salle hypostyle (fig. 3). Nous avons rassemblé cette dernière et pris en compte le découpage, scène à scène, des parois de la salle hypostyle. Il existe cependant plusieurs niveaux de documentation qui se superposent et s’opposent. Porter et Moss 11 , Nelson 12 et Murnane 13 présentent ainsi de trois différentes manières les scènes de la salle hypostyle. Pour bien faire, il aurait fallu une nouvelle fois recomposer les scènes et procéder à une nouvelle numérotation pour aboutir à un ensemble plus cartésien. Ce type de travail demande ensuite d’établir des tables d’équivalence et complique finalement l’utilisation des ouvrages de référence. Nous avons donc choisi de garder les systèmes de numérotation adoptés par les OIP 106 et 107 ainsi que celui du volume à paraître concernant les murs sud 14 . Cette numérotation est celle des planches des OIP. Dans l’actuel dévédérom, nous avons choisi de remplacer le mot « planche (plate) » par « scène » pour présenter le monument. Nous avons également, pour éviter les doublons, ajouté une précision sur la localisation de la scène : « extérieur nord » ou « extérieur sud » (fig. 4). De façon simple, la scène 35 et la scène 35 (extérieur nord) du dévédérom correspondent successivement à la planche 35 de l’OIP 106 et à la planche 35 de l’OIP 107. Pour les zones encore non-documentées par l’OIC, nous avons recréé une numérotation suivant l’incrémentation voulue par les auteurs. Ces problèmes se sont posés pour la numérotation des scènes de tableaux des portes nord et sud ou quand des doublons avaient été créés dans les planches des OIP. Nous avons alors adjoint au numéro de la planche un « bis » ou une lettre majuscule déclinant un nombre (20 A-H) 15 . Cette concordance a pu être respectée. En revanche, il n’a pas été possible de conserver une numérotation continue des scènes présentées dans le dévédérom. Certaines planches des OIP sont en effet des montages de scènes, que nous n’avons pas enregistrées, qui comportent des assemblages de scènes ou des agencements de blocs épars 16 . Pour plus de clarté, nous avons établi une table d’équivalence concernant la documentation existante qui est désormais consultable depuis notre site Internet 17 . 10 B. Porter, R. Moss, Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Reliefs, and Paintings II. Theban Temples, Clarendon, Oxford, 1929. 11 B. Porter, R. Moss, E. Burnel, Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Reliefs, and Paintings, II. Theban Temples. Second Édition Revised and Augmented, PM II/2, 1972. 12 H.H. Nelson, Key Plans Showing Locations of Theban Temple Decoration, OIP 56, 1941, pl. IV. 13 H.H. Nelson, W.J. Murnane, The Great Hypostyle Hall at Karnak, I, 1. The Wall Reliefs, OIP 106, 1981. 14 William J. Murnane et Peter Brand nous ont fait connaître l’actuel découpage des scènes des murs sud qui doit être employé dans le prochain OIP. 15 C’est le cas pour les scènes 41 et 41 bis de l’OIP 106. En l’absence de documentation, la scène du tableau nord de la porte sud-est a été numérotée 80 bis. La numérotation de la planche 20 de l’OIP 107 a été complétée. L’édicule de Ramsès Ier a reçu également une numérotation.

La constitution d’une documentation bibliographique Contrairement à la documentation photographique, limitée aux parois extérieures et intérieures de la salle hypostyle, la documentation bibliographique présentée dans le dévédérom prend en compte l’ensemble de l’édifice et son matériel archéologique. Notre ouvrage de référence est une fois encore le Porter & Moss qui est à la base de notre dépouillement bibliographique. Il n’a malheureusement pas été possible d’intégrer toute cette documentation. Certains ouvrages trop rares n’ont effectivement pu être consultés. Par principe, nous avons omis les manuscrits de notre récolement. 3-10 167 4-15 168 19-20 170 17-36 169

fig. 3 : découpage des scènes de la salle hypostyle dans les principales publications. dévédérom OIP 106 OIP 107 OIP à paraître scène 35 pl. 35 scène 35 (extérieur nord) pl. 35 scène 35 (extérieur sud) pl. 35 fig. 4 : tableau récapitulatif de la numérotation des scènes de la salle hypostyle. 16 La documentation photographique du CFEETK rend compte de l’état actuel des parois de la salle hypostyle, contrairement à la publication de l’OIC qui propose plusieurs remontages, cf. OIP 106, pl. 185 à 187 et pl. 82 à 86. 17 http://www.cfeetk.cnrs.fr/Services - > Salle hypostyle.

Le cadre chronologique est le plus vaste possible et couvre la période de 1802 à 2003. La relecture des ouvrages mentionnés par Porter et Moss nous a permis de voir que deux types de livres se côtoyaient : les ouvrages généraux ou spécialisés. Nous avons repris et complété ce dépouillement bibliographique arrêté en 1972 en gardant la même approche. À partir de cette date, 168 titres sont venus se rajouter aux 264 préalablement rassemblés par Porter et Moss. Cette bibliographie est livrée tel quel et devra faire l’objet d’un travail spécifique pour être pleinement exploitée. Notre objectif bibliographique s’est d’abord tourné vers la documentation des scènes et des parois de la salle hypostyle, il n’a donc été fait dans ce dévédérom aucune mention (sauf dans la bibliographie) au matériel archéologique ou épigraphique trouvé dans ou aux abords de l’édifice 18 . Pour autant, cette bibliographie n’est pas qu’une simple liste de titres. Elle est également réactive et dynamique puisqu’elle permet à l’utilisateur de lire directement à l’écran la publication sur laquelle il a cliqué. Cet accès direct à l’information, qu’elle soit archéologique ou bibliographique, voire multimédia est un enjeu propre aux publications électroniques. En raison des différentes lois qui protègent la diffusion d’une œuvre littéraire, nous avons arrêté notre travail aux seules publications émanant de notre institution, le centre franco-égyptien d’Étude des temples de Karnak, héritier de l’ancienne direction des Travaux de Karnak. Nous avons sélectionné pour ce travail l’ensemble des titres publiés dans les Annales du service des Antiquités de l’Égypte (ASAE) et dans les Cahiers de Karnak (Karnak) 19 . Une cinquantaine d’articles ont donc été numérisés et sont ainsi fournis dans ce dévédérom. Les versions électroniques de ces titres ont également fait l’objet d’une reconnaissance optique de caractères (ORC) qui permet de disposer ainsi d’une réédition en texte intégral 20 . Cette bibliographie est assez riche en titres mais les monographies consacrées à la salle hypostyle sont, en fait, plutôt rares. Pour résumer de façon succincte l’état bibliographique actuel, nous avons réuni dans ces dernières lignes l’ensemble des titres traitant spécifiquement de la salle hypostyle.

Les murs intérieurs Harold H. Nelson, William J. Murnane, The Great Hypostyle Hall at Karnak, I, 1. The Wall Reliefs, OIP 106, 1981. Ali El-Sharkawy, Der Amun-Tempel von Karnak. Die Funktion der Grossen Säulenhalle, erschlossen aus der Analyse der Dekoration ihrer Innenwände, WSÄ 1, 1997.

Les murs extérieurs nord The Epigraphic Survey, The Battle Reliefs of King Sety I. Reliefs and Inscriptions at Karnak, 4, OIP 107, 1986.

Les murs extérieurs sud The Epigraphic Survey, OIP à paraître...

Les architraves Vincent Rondot, La grande salle hypostyle de Karnak. Les architraves. Texte. Planches, éditions Recherche sur les Civilisations, Paris, 1997. Les colonnes 21 Louis-Antoine Christophe, Temple d’Amon à Karnak. Les divinités des colonnes de la grande salle hypostyle et leurs épithètes, BdE 21, 1955. Le IIe pylône (aucune monographie) Étienne Drioton, « Les dédicaces de Ptolémée Évergète II sur le deuxième pylône de Karnak », ASAE 44, 1944, p. 111-162. Le IIIe pylône (aucune monographie) Harold H. Nelson, « Certain Reliefs at Karnak and Medinet Habu and the Ritual of Amenophis I », JNES 8, 1949, p. 201-232 ; p. 310-345. 18 Ce travail ne pouvait être mené dans le cadre de ce dévédérom mais le sera dans celui des travaux documentaires faits à Karnak. 19 On trouve ainsi l’essentiel des rapports laissés par Georges Legrain, Maurice Pillet et Henri Chevrier ainsi que ceux de Jean Lauffray, Jean-Claude Golvin, Jean-Claude Goyon, François Larché et Nicolas Grimal. 20 Le pourcentage de fiabilité de cette reconnaissance est estimée, en fonction des spécificités typographiques, entre 94 et 98 %.

Une documentation informatisée

Ce premier travail est livré à la communauté égyptologique avec la volonté de mettre en avant l’intérêt d’une documentation informatisée. Les avantages et les inconvénients des publications électroniques ne doivent pas nous échapper et nous devons nous habituer à les prendre en compte. La linéarité d’un ouvrage papier donne au lecteur une sensation de liberté et d’indépendance alors qu’une œuvre électronique et multimédia peut parfois donner l’impression d’asservir l’utilisateur. Nous en voulons pour preuve le mode d’emploi qui accompagne ce dévédérom. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer le glissement qui s’opère dans le langage : nous ne lisons plus mais nous utilisons. Nous passons du stade de lecteur au stade d’utilisateur. Une publication papier livrée avec un mode d’emploi prêterait à sourire. Nous sommes donc encore dans une période oò il est nécessaire de justifier ses choix. La présentation de la salle hypostyle sous une forme électronique trouve sa raison d’être par la qualité exceptionnelle d’une documentation photographique elle-même issue des techniques de l’image numérique. Nous ne sommes qu’au tout début de l’ère des publications électroniques, leur mode de fonctionnement ne demande qu’un apprentissage qui sera vite acquis. Elles évolueront très vite et se répandront sur d’autres médias. Le dévédérom de la salle hypostyle trouvera d’ici quelques années naturellement sa place sur Internet. Il est probable alors que nous aurons tous appris à utiliser ces nouveaux outils de recherche. En attendant, nous avons beaucoup à apprendre des uns et des autres dans la conception, le fonctionnement et la mise à jour de ces outils. Nous espérons que le travail réalisé par notre équipe répondra autant aux attentes des spécialistes et des étudiants qu’à celles des amateurs d’art désireux de découvrir autrement un monument de l’Égypte ancienne 22 . Alain Arnaudiès documentaliste du centre franco-égyptien d’Étude des temples de Karnak (CFEETK, UPR 1002 du CNRS) e-mail : documentation@cfeetk.cnrs.fr http://www.cfeetk.cnrs.fr Les mises à jour du dévédérom seront proposées sur le site de la chaire « Civilisation pharaonique : archéologie, philologie, histoire » du Collège de France dont l’équipe d’egypt.edu assure la réalisation : http://www.egyptologues.net/hypostyle/ 21 Étude menée par l’équipe de William J. Murnane. 22 Cette équipe, sous la direction de Nicolas Grimal et de François Larché, est composée, outre les auteurs, Alain Arnaudiès et Antoine Chéné, d’Éric Aubourg, d’Olivier Cabon, d’Aminata Sackho-Autissier et de Thierry Sarfis.
 
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alain arnaudies

et antoine chene,

les parois de la salle

28 aout 200 hypostyle de karnak.

les parois de la salle hypostyle de karnak

alain arnaudies et antoine chene

alain arnaudies et antoine chene, les parois de la salle hypostyle de karnak, etudes d'egyptologie 2. chaire "civilisation pharaonique: archeologie, philologie, histoire" du college de france-editions cybele, paris, 2003, isbn 2-9516758-7-9, devederom compatible macintosh, pc et tous systemes unix (y compris linux). la publication des parois de la salle hypostyle, coeditee, sous la direction du professeur nicolas grimal, par la chaire de civilisation pharaonique du college de france et les editions cybele ouvre une serie de devederoms consacres aux monuments de karnak. a travers ce premier titre, nous avons voulu publier un travail qui montre tout l'interet du support electronique et de l'interconnexion d'une documentation photographique et bibliographique. ce projet est issu d'un constat documentaire dont la methodologie est nee au centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak. la documentation d'un ensemble archeologique aussi vaste que le complexe architectural de karnak impose de nombreuses contraintes et une methode de travail rigoureuse. l'actuel devederom est un ouvrage purement documentaire dans lequel nous avons particulierement veille a mettre en valeur un monument, la salle hypostyle, et une documentation photographique unique. nous avons choisi de preciser dans ces lignes la nature et la particularite de notre travail 1 . la constitution d'une documentation iconographique la documentation de la salle hypostyle a ete entreprise depuis de nombreuses annees par les membres de l'epigraphic survey de l'oriental institute de chicago (oic). les releves epigraphiques de la salle hypostyle ont abouti a deux publications majeures dont harold h. nelson et william j. murnane ont ete les principaux artisans 2. peter brand entreprend actuellement de terminer l'oeuvre de ses predecesseurs et prevoit prochainement la publication des murs sud de la salle hypostyle. le releve epigraphique des colonnes de la salle hypostyle est egalement envisage mais pose plusieurs problemes techniques et pratiques que l'equipe americaine espere resoudre dans le cadre d'un programme d'envergure. les vingt prochaines annees seront donc consacrees a un long labeur qui verra defiler de nombreux epigraphistes au sommet d'echafaudages vertigineux. la documentation photographique de la salle hypostyle n'entre pas a proprement parler dans les projets de l'epigraphic survey. ce type de documentation est absolument necessaire aux travaux egyptologiques. dans les premiers temps de la photographie, la salle hypostyle a tres tot inspire les grands pionniers. ce sont alors les colonnes qui ont la vedette et qui expriment le mieux la grandeur du site de karnak. cette salle devient au fil des annees l'un des sites les plus photographies et des plus detailles. d'un point de vue documentaire, walter wreszinski est le premier dans son atlas a proposer une couverture photographique de tres grande qualite alliant les vues d'ensemble et les points de details 3 . a ce jour, meme en rassemblant une documentation eparse et diverse, il nous faut constater que la documentation iconographique de la salle hypostyle est encore loin d'etre exhaustive (fig. 1). actuellement, l'essentiel de la salle hypostyle a fait l'objet d'un releve epigraphique et d'une repro 1 les enjeux des publications electroniques en archeologie ont souvent ete evoques. ce travail voudrait si possible contribuer a la valorisation des actions documentaires et du document numerique, cf. a.-m. guimier-sorbets, "l'edition electronique dans le domaine de l'art", la revue des arts et metiers 24, 1998, p. 15-22; "des bases de donnees a la publication electronique: une integration des donnees et des outils de recherche", archeologi e calcolatori 10, 1999, p. 101-115. 2 h.h. nelson, w.j. murnane, the great hypostyle hall at karnak, i, 1. the wall reliefs, oip 106, 1981; the epigraphic survey, the battle reliefs of king sety i. reliefs and inscriptions at karnak, 4, oip 107, 1986.

duction photographique, mais certaines zones sont encore mal documentees. les portes, par exemple, n'ont ete que partiellement publiees et leur documentation photographique devra etre poursuivie par le cfeetk. celle des colonnes est la plus difficile a realiser en raison de la nature cylindrique du support mais pourrait egalement faire l'objet d'un projet documentaire independant du releve de l'oic 5 .

a. etat de la documentation photographique du cfeetk incluse dans le devederom. b. zones de la salle hypostyle restant encore a publier 4 . fig. 1: etat de la documentation de la salle hypostyle en 2003.

3 w. wreszinski, atlas zur altagyptischen kulturgeschichte, teil 2, hinrichs, leipzig, 1935. 4 il s'agit des zones publiees qu'en partie ou n'ayant fait l'objet d'aucune documentation iconographique systematique.

la constitution d'une documentation photographique

l'idee d'une couverture photographique systematique des parois decorees de la salle hypostyle revient a antoine chene, photographe du centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak 6. la salle hypostyle avec ses 134 colonnes et ses murs dont les plus hauts atteignent plus de 17 metres et plus de 45 metres de long est un ensemble grandiose. les difficultes de l'entreprise sont multiples et provien nent de l'architecture meme du monument. du sol, il est impossible d'avoir une vision complete et sans effets de perspective des parois decorees. les differents angles de vue croisent inevitablement les colonnes qui empechent d'apercevoir, dans son ensemble, la decoration de la salle. aujourd'hui, la photographie, avec l'aide de l'ordinateur, permet de presenter des vues completes et sans deformation des differentes parois decorees. plusieurs techniques photographiques ont ete employees. nous ne reviendrons pas sur ces dernieres que l'auteur expose lui-meme dans un court-metrage qui accompagne le devederom 7. nous retiendrons qu'elles reposent sur une prise de vue traditionnelle et un traitement numerique permettant un assemblage de plusieurs photographies. les logiciels de traitement d'images ont ainsi rendu possible la creation de cliches inedits qui depassent le cadre de plusieurs realites: le document virtuel prend desormais une autre forme en archeologie. les documents virtuels servaient habituellement aux restitutions. l'utilisation de l'image 3d est le cas le plus connu en archeologie pour presenter les hypotheses de reconstruction d'un edifice ou les assemblages d'une statue 8. les photographies de la salle hypostyle doivent etre considerees comme des restitutions. elles sont virtuelles dans le sens ou elles representent une realite qui existe sans vraiment exister. il est ainsi possible de faire abstraction de contraintes physiques jusque-la insurmontables et de prendre aujourd'hui en consideration un document virtuel comme une source scientifique. l'archeologie n'est pas habituee a ce type de raisonnement d'autant que la photographie est traditionnellement pour l'archeologue une representation fidele de la realite. si cet aspect n'est pas nouveau pour la photographie, habituee, depuis sa creation, a jouer avec la realite, il l'est en revanche pour l'archeologie qui doit desormais apprendre a travailler avec une documentation d'un genre nouveau. si nous prenons l'exemple de la vue d'ensemble du mole nord du iie pylone, il nous faut bien comprendre que cette vue n'existe pas (fig. 2a). ce point de vue est unique et a completement ete recree de facon a rendre au mieux l'etat de la paroi. les colonnes, les ombres portees, les eclairages, toutes ces contraintes physiques ont ete effacees pour laisser place a une vision idyllique du monument. si le document numerique est atypique dans sa realisation et son resultat, il l'est egalement dans ses proprietes. cette photographie est, dans sa version originale, une image numerique de haute definition et de grande taille mesurant 2,30 m de long sur 1 m de haut avec une resolution de 300 points par pouce. en archeologie, l'edition est actuellement limitee, pour des raisons de cout, a des formats standards qui sont generalement le a4 et a3. on le voit encore, les contraintes physiques ne sont pas respectees par le document numerique qui perdrait d'ailleurs tout son sens a etre reduit pour etre imprime et diffuse (cf. fig. 2b) 9. quel avenir alors pour la photographie numerique? l'actuel devederom est la reponse que nous apportons a cette question. 5 l'initiative de ce projet revient a antoine chene, inventeur d'un procede photographique qui permet de clicher les colonnes et de deplier sans deformations les scenes ainsi photographiees. les competences techniques et humaines sont reunies mais les financements d'une telle operation n'ont malheureusement pu etre rassembles. 6 la couverture photographique a ete faite au cours de trois saisons differentes, de 1999 a 2001. 7 a. chene, ph. groscaux, photographier la salle hypostyle, cnrs/cfeetk, karnak, 2001 (duree 9 minutes). egalement consultable sur le site du centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak: http://www.cfeetk.cnrs.fr/services - > films. 8 edf a longtemps soutenu des projets de restitution 3d en archeologie, notamment a karnak et a alexandrie.

la constitution d'une documentation informatisee

la photographie numerique appliquee au domaine de l'archeologie offre des possibilites nouvelles qui ne trouvent qu'imparfaitement leur sens dans une diffusion traditionnelle de l'information. pour exploiter au mieux le document numerique, il faut l'integrer dans un ensemble numerique qui autorise son traitement. la documentation du centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak developpe depuis 1995 une politique documentaire mettant en oeuvre une gestion informatisee de ses services.

a. vue d'ensemble de la paroi du iie pylone telle qu'elle se presente dans la realite. b. restitution de la paroi du iie pylone reduite au format a4. fig. 2: mole nord du iie pylone, cliche d'antoine chene, (c) cnrs/cfeetk.

9 un premier projet de publication prevoyait l'impression des cliches sous forme de posters. il aurait alors fallu multiplier les pliages ou accepter une publication en rouleaux. le cout de l'operation s'averait redhibitoire.

toutes les photographies realisees par le service photographique ont ete rassemblees dans une base de donnees. il est alors possible d'interroger cette derniere a partir d'un plan reactif qui permet d'acceder aux montages photographiques representant les parois de la salle hypostyle. il est egalement possible de cliquer sur ces dernieres, pour avoir le detail d'une scene. ce principe est celui qui a ete retenu pour la presentation de la salle hypostyle dans ce devederom. a vrai dire, il n'est pas vraiment novateur puisqu'il n'est qu'une version amelioree des fameux key plans de rosalind porter et bertha moss, dont la premiere publication date de 1929 10 . il s'agit de la meme methode de travail repondant a un nouveau decoupage et une nouvelle structuration des donnees. notre travail s'inscrit donc dans la meme demarche documentaire que celle proposee par porter et moss. mais nous ajoutons a cet ouvrage de reference une information capitale qu'elles n'avaient alors pu integrer en leur temps: l'image.

la structuration des donnees trois publications majeures regroupent l'essentiel de la documentation concernant la salle hypostyle (fig. 3). nous avons rassemble cette derniere et pris en compte le decoupage, scene a scene, des parois de la salle hypostyle. il existe cependant plusieurs niveaux de documentation qui se superposent et s'opposent. porter et moss 11 , nelson 12 et murnane 13 presentent ainsi de trois differentes manieres les scenes de la salle hypostyle. pour bien faire, il aurait fallu une nouvelle fois recomposer les scenes et proceder a une nouvelle numerotation pour aboutir a un ensemble plus cartesien. ce type de travail demande ensuite d'etablir des tables d'equivalence et complique finalement l'utilisation des ouvrages de reference. nous avons donc choisi de garder les systemes de numerotation adoptes par les oip 106 et 107 ainsi que celui du volume a paraitre concernant les murs sud 14 . cette numerotation est celle des planches des oip. dans l'actuel devederom, nous avons choisi de remplacer le mot "planche (plate)" par "scene" pour presenter le monument. nous avons egalement, pour eviter les doublons, ajoute une precision sur la localisation de la scene: "exterieur nord" ou "exterieur sud" (fig. 4). de facon simple, la scene 35 et la scene 35 (exterieur nord) du devederom correspondent successivement a la planche 35 de l'oip 106 et a la planche 35 de l'oip 107. pour les zones encore non-documentees par l'oic, nous avons recree une numerotation suivant l'incrementation voulue par les auteurs. ces problemes se sont poses pour la numerotation des scenes de tableaux des portes nord et sud ou quand des doublons avaient ete crees dans les planches des oip. nous avons alors adjoint au numero de la planche un "bis" ou une lettre majuscule declinant un nombre (20 a-h) 15 . cette concordance a pu etre respectee. en revanche, il n'a pas ete possible de conserver une numerotation continue des scenes presentees dans le devederom. certaines planches des oip sont en effet des montages de scenes, que nous n'avons pas enregistrees, qui comportent des assemblages de scenes ou des agencements de blocs epars 16 . pour plus de clarte, nous avons etabli une table d'equivalence concernant la documentation existante qui est desormais consultable depuis notre site internet 17 . 10 b. porter, r. moss, topographical bibliography of ancient egyptian hieroglyphic texts, reliefs, and paintings ii. theban temples, clarendon, oxford, 1929. 11 b. porter, r. moss, e. burnel, topographical bibliography of ancient egyptian hieroglyphic texts, reliefs, and paintings, ii. theban temples. second edition revised and augmented, pm ii/2, 1972. 12 h.h. nelson, key plans showing locations of theban temple decoration, oip 56, 1941, pl. iv. 13 h.h. nelson, w.j. murnane, the great hypostyle hall at karnak, i, 1. the wall reliefs, oip 106, 1981. 14 william j. murnane et peter brand nous ont fait connaitre l'actuel decoupage des scenes des murs sud qui doit etre employe dans le prochain oip. 15 c'est le cas pour les scenes 41 et 41 bis de l'oip 106. en l'absence de documentation, la scene du tableau nord de la porte sud-est a ete numerotee 80 bis. la numerotation de la planche 20 de l'oip 107 a ete completee. l'edicule de ramses ier a recu egalement une numerotation.

la constitution d'une documentation bibliographique contrairement a la documentation photographique, limitee aux parois exterieures et interieures de la salle hypostyle, la documentation bibliographique presentee dans le devederom prend en compte l'ensemble de l'edifice et son materiel archeologique. notre ouvrage de reference est une fois encore le porter & moss qui est a la base de notre depouillement bibliographique. il n'a malheureusement pas ete possible d'integrer toute cette documentation. certains ouvrages trop rares n'ont effectivement pu etre consultes. par principe, nous avons omis les manuscrits de notre recolement. 3-10 167 4-15 168 19-20 170 17-36 169

fig. 3: decoupage des scenes de la salle hypostyle dans les principales publications. devederom oip 106 oip 107 oip a paraitre scene 35 pl. 35 scene 35 (exterieur nord) pl. 35 scene 35 (exterieur sud) pl. 35 fig. 4: tableau recapitulatif de la numerotation des scenes de la salle hypostyle. 16 la documentation photographique du cfeetk rend compte de l'etat actuel des parois de la salle hypostyle, contrairement a la publication de l'oic qui propose plusieurs remontages, cf. oip 106, pl. 185 a 187 et pl. 82 a 86. 17 http://www.cfeetk.cnrs.fr/services - > salle hypostyle.

le cadre chronologique est le plus vaste possible et couvre la periode de 1802 a 2003. la relecture des ouvrages mentionnes par porter et moss nous a permis de voir que deux types de livres se cotoyaient: les ouvrages generaux ou specialises. nous avons repris et complete ce depouillement bibliographique arrete en 1972 en gardant la meme approche. a partir de cette date, 168 titres sont venus se rajouter aux 264 prealablement rassembles par porter et moss. cette bibliographie est livree tel quel et devra faire l'objet d'un travail specifique pour etre pleinement exploitee. notre objectif bibliographique s'est d'abord tourne vers la documentation des scenes et des parois de la salle hypostyle, il n'a donc ete fait dans ce devederom aucune mention (sauf dans la bibliographie) au materiel archeologique ou epigraphique trouve dans ou aux abords de l'edifice 18 . pour autant, cette bibliographie n'est pas qu'une simple liste de titres. elle est egalement reactive et dynamique puisqu'elle permet a l'utilisateur de lire directement a l'ecran la publication sur laquelle il a clique. cet acces direct a l'information, qu'elle soit archeologique ou bibliographique, voire multimedia est un enjeu propre aux publications electroniques. en raison des differentes lois qui protegent la diffusion d'une oeuvre litteraire, nous avons arrete notre travail aux seules publications emanant de notre institution, le centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak, heritier de l'ancienne direction des travaux de karnak. nous avons selectionne pour ce travail l'ensemble des titres publies dans les annales du service des antiquites de l'egypte (asae) et dans les cahiers de karnak (karnak) 19 . une cinquantaine d'articles ont donc ete numerises et sont ainsi fournis dans ce devederom. les versions electroniques de ces titres ont egalement fait l'objet d'une reconnaissance optique de caracteres (orc) qui permet de disposer ainsi d'une reedition en texte integral 20 . cette bibliographie est assez riche en titres mais les monographies consacrees a la salle hypostyle sont, en fait, plutot rares. pour resumer de facon succincte l'etat bibliographique actuel, nous avons reuni dans ces dernieres lignes l'ensemble des titres traitant specifiquement de la salle hypostyle.

les murs interieurs harold h. nelson, william j. murnane, the great hypostyle hall at karnak, i, 1. the wall reliefs, oip 106, 1981. ali el-sharkawy, der amun-tempel von karnak. die funktion der grossen saulenhalle, erschlossen aus der analyse der dekoration ihrer innenwande, wsa 1, 1997.

les murs exterieurs nord the epigraphic survey, the battle reliefs of king sety i. reliefs and inscriptions at karnak, 4, oip 107, 1986.

les murs exterieurs sud the epigraphic survey, oip a paraitre...

les architraves vincent rondot, la grande salle hypostyle de karnak. les architraves. texte. planches, editions recherche sur les civilisations, paris, 1997. les colonnes 21 louis-antoine christophe, temple d'amon a karnak. les divinites des colonnes de la grande salle hypostyle et leurs epithetes, bde 21, 1955. le iie pylone (aucune monographie) etienne drioton, "les dedicaces de ptolemee evergete ii sur le deuxieme pylone de karnak", asae 44, 1944, p. 111-162. le iiie pylone (aucune monographie) harold h. nelson, "certain reliefs at karnak and medinet habu and the ritual of amenophis i", jnes 8, 1949, p. 201-232; p. 310-345. 18 ce travail ne pouvait etre mene dans le cadre de ce devederom mais le sera dans celui des travaux documentaires faits a karnak. 19 on trouve ainsi l'essentiel des rapports laisses par georges legrain, maurice pillet et henri chevrier ainsi que ceux de jean lauffray, jean-claude golvin, jean-claude goyon, francois larche et nicolas grimal. 20 le pourcentage de fiabilite de cette reconnaissance est estimee, en fonction des specificites typographiques, entre 94 et 98 %.

une documentation informatisee

ce premier travail est livre a la communaute egyptologique avec la volonte de mettre en avant l'interet d'une documentation informatisee. les avantages et les inconvenients des publications electroniques ne doivent pas nous echapper et nous devons nous habituer a les prendre en compte. la linearite d'un ouvrage papier donne au lecteur une sensation de liberte et d'independance alors qu'une oeuvre electronique et multimedia peut parfois donner l'impression d'asservir l'utilisateur. nous en voulons pour preuve le mode d'emploi qui accompagne ce devederom. il est d'ailleurs interessant de remarquer le glissement qui s'opere dans le langage: nous ne lisons plus mais nous utilisons. nous passons du stade de lecteur au stade d'utilisateur. une publication papier livree avec un mode d'emploi preterait a sourire. nous sommes donc encore dans une periode ou il est necessaire de justifier ses choix. la presentation de la salle hypostyle sous une forme electronique trouve sa raison d'etre par la qualite exceptionnelle d'une documentation photographique elle-meme issue des techniques de l'image numerique. nous ne sommes qu'au tout debut de l'ere des publications electroniques, leur mode de fonctionnement ne demande qu'un apprentissage qui sera vite acquis. elles evolueront tres vite et se repandront sur d'autres medias. le devederom de la salle hypostyle trouvera d'ici quelques annees naturellement sa place sur internet. il est probable alors que nous aurons tous appris a utiliser ces nouveaux outils de recherche. en attendant, nous avons beaucoup a apprendre des uns et des autres dans la conception, le fonctionnement et la mise a jour de ces outils. nous esperons que le travail realise par notre equipe repondra autant aux attentes des specialistes et des etudiants qu'a celles des amateurs d'art desireux de decouvrir autrement un monument de l'egypte ancienne 22 . alain arnaudies documentaliste du centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak (cfeetk, upr 1002 du cnrs) e-mail: documentation@cfeetk.cnrs.fr http://www.cfeetk.cnrs.fr les mises a jour du devederom seront proposees sur le site de la chaire "civilisation pharaonique: archeologie, philologie, histoire" du college de france dont l'equipe d'egypt.edu assure la realisation: http://www.egyptologues.net/hypostyle/ 21 etude menee par l'equipe de william j. murnane. 22 cette equipe, sous la direction de nicolas grimal et de francois larche, est composee, outre les auteurs, alain arnaudies et antoine chene, d'eric aubourg, d'olivier cabon, d'aminata sackho-autissier et de thierry sarfis.